Vacation 2005

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Paris06SVC08

Ce weekend fut l'occasion d'une vision plus terre à terre, plus concrète, du service, avec la découverte de la Société de Saint-Vincent-de-Paul

Rencontre de deux responsables de la Société de Saint-Vincent-de-Paul.

Xavier et Jérôme nous donnent une présentation générale du fonctionnement, de l'esprit et de l'historique des conférences St Vincent.

Naissance de La Société
La première conférence fut fondée en 1833 par Frédéric Ozanam et cinq compagnons d'étude. Ils voulaient affirmer leur Foi autrement que par leurs paroles et leurs écrits.
C'est guidés par Soeur Rosalie Rendu qu'ils donneront naissance en 1835 à la Société Saint Vincent de Paul, qui compte actuellement près de 900 000 membres, répartis en 46 000 conférences dans 130 pays des cinq continents.

L'esprit.
Le but n'est pas de faire de l'urgentisme, mais d'assurer un suivi, d'aider les personnes à pouvoir atténuer voire vaincre leurs souffrances.
Il y a assez de difficultés ici, pas besoin d'aller au bout du monde pour concrétiser notre foi.
Au niveau des conférences on s'attache à rechercher le charisme de chacun.
Ils se réunissent deux fois par mois entre eux pourune relecture de leurs actions, visite, la prière, un enseignement biblique, tout ceci créant des liens forts entre eux.

En pratique
Beaucoup de visites à domicile et de rencontres de SDF.
L'idée n'est pas d'en visiter le plus grand nombre possible, mais de prendre vraiment du temps avec celui ou ceux rencontrés.
Ils se réunissent deux fois par mois entre eux pourune relecture de leurs actions, visite, la prière, un enseignement biblique, tout ceci créant des liens forts entre eux.
Ils se réunissent deux fois par mois entre eux pourune relecture de leurs actions, visite, la prière, un enseignement biblique, tout ceci créant des liens forts entre eux.

 

Partage: Mise en lien d'un texte de St Vincent sur le service, et de la visite de Samedi.

Dimanche matin, après un bon petit déjeuner suivi de laudes, nous partageons, ayant eu l'occasion de mûrir le texte reçu la veille au soir.

Pas mal de choses ont changé depuis l'époque de Saint Vincent: la notion de "bon chrétien" est différente. Le bon chrétien à l'époque, devait connaître le Notre Père et le Credo, se confesser à Pâcques et commnier une fois par an.

Ce qui n'a pas changé: l'importance du dialogue, le fait de ne pas pendre les gens comme des numéros, l'importance du bonjour, l'accueil de tous indépendamment de leur religion.
Nous avons été frappés par le fait que Patricia, qui nous a accueillis, était non voyante. Et surtout par le fait qu'elle "voit" la misère des gens, elle voit des choses que nous ne voyons pas et peut dire si untel va mieux ou moins bien rien qu'à sa voix. Bien mieux, parfois que des voyants. Et elle ne s'attarde pas, contrrairement à nous, souvent, aux apparences visibles. Nous, nous pouvons voir, mais choisir de ne pas voir.
Pour être accueillis par le centre, il faut quand même accepter de respecter certaines règles, et ceci pour le bien de tous: l'alcool, la drogue et la violence sont interdits de séjour ici: sinon, impossible de continuer à offrir un refuge paisible aux autres.

Quelques réflexions

Face à la misère et aux tâches à accomplir, nous avons besoin de nous appuyer sur Dieu. Nos capacités personnelles sont parfois bien pauvres sans son soutien.

Nous nous sentons souvent tout à la fois impuissants et coupables devant les misères du monde. Seuls nous ne pouvons pas grand chose, mais ensemble, nous pouvons beaucoup.

Il nous faut accepter nos propres limites; accepter de ne pouvoir répondre à tous.

Nous avons besoin de la prière comme rythme de vie pour pouvoir ensuite être au service.

Notre humanité est capable de se laisser voir par notre capacité de se laisser toucher par ce que l'autre ressent. «J'ai peine de votre peine».

Au vu de catastrophes, de grandes misères: une réaction courante: «Seigneur: pourquoi ne fais-tu rien?». Mais c'est aussi naturel et politique, le résultat d'abus humains. Réponse: «Donnez-leur vous-même à manger.».

En recherche de Dieu, nous le trouvons dans le pauvre.

«Nous devons courir aux besoins

Visite d'un centre d'accueil pour SDF

L'après-midi, nous nous sommes rendus sous l'église de La Madeleine, où plusieurs conférences de Saint-Vincent de Paul accueillent des sans abris pour qu'ils puissent se "remettre à neuf": on leur offre une boisson (non alcolisée: café, thé, etc...) pendant que leurs vêtements passent au nettoyage, mais aussi et surtout, on est à leur écoute, on peut les aider à résoudre leurs problèmes, on les accueille comme des êtres humains et non comme des numéros. De plus, à cette occasion, ils retrouvent des compagnons, autour d'une table.
Nous avons eu l'occasion de "prendre le thé" avec eux, de parler un peu.

Impressionnant de voir comme cet endroit et surtout les gens qui y sont sont accueillants, permettent aux SDF de marquer une pause, apaisante, en toute simplicité. Plusieurs équipes se relayent pour assurer les permanences régulières.

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En repartant, un petit détour vers la Tour Eifel.

Puis après un bon repas, nous avons pu nous mesurer au jeu "Tabou", en fêtant la réussite des examens d'une d'entre nous.

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Agis là où tu es

Clôture du W-E par une Eucharistie.

Ainsi qu'une introduction au rendez-vous suivant.